Le risque
Le risque est parfois de rester blotti chez soi...
terrorisé de trouille, (oui, au moins !)... paralysé par la présence des monstres qui rôdent... Là, oui, tout près, ou pas loin, aux alentours...
(1999)
Et résister à cela, ce n'est pas plonger dans le divertissement, se blottir contre un autre.
Ce n'est pas non plus se lever et lancer d'un air bravache dans le vide : "Même pas peur !"
Etre "sauvé", ce n'est pas se bâtir une solitude tranquille. Pouvoir être seul, oui. Faire ce qu'on a à faire seul, oui. Savourer quand on le souhaite une solitude tranquille, oui, vraiment oui...
Mais pouvoir aussi aller à la rencontre des autres, et pas avec l'ardeur angoissée du papillon qui se colle à la lampe. Pouvoir prendre de beaux risques, le risque de se faire mal, mais peut-être pas d'y perdre son âme à tous les coups... Le risque de rencontrer de belles âmes, justement.
Comment apprivoiser ses monstres sans laisser nos ombres dépeuplées ? Souhaite-t-on vraiment un "univers dénué de dragons"?
Contrepoint au texte d'Ariane H. (26/11/2006 17:34) laissé sur le site de France Culture, sur le blog d'une émission ('Travaux publics') consacrée à la solitude.
(Hum, pas sûre de laisser ce texte ici !)