Il y a quelques jours, le givre
Il y a quelques jours, le givre, la neige, le froid... Et encore quelques jours auparavant, une douceur de printemps, l'envie de léger, de printemps, de balades. Hier encore, giboulées, grêle, vent glacial. Et mes capacités à l'image de ce temps, mais cette fois sans coordination, fluctuent rapidement. Ce dont on est capable, qu'en sait-on ? Entre exigence envers soi et respect de ses limites, et incapacité éprouvée dans la maladie, l'horizon réduit, l'univers restreint à l'enveloppe d'un corps douloureux et faible, et cet univers qui progressivement s'élargit, s'emplit et se déploie, se colore, se peuple. Plaisir des sensations retrouvées, plaisir de marcher dehors, moi frileuse, du froid sur le visage, de l'odeur de la neige, plaisir des couleurs, du goût qui s'apaisent, du bon retrouvé, après avoir tout goûté dégoûtant, tout offensant, tout trop. Respiration de joies et d'envies présentes, pas encore pleinement ouvertes, mais dégoût conservé de l'état précédent la maladie, comme un mauvais équilibre favorisant l'atteinte. Il va falloir faire venir le printemps...